Comprendre la timidité ! Chez les humains, la timidité peut signifier une forte retenue, un retrait de soi et même un malaise que certaines victimes subissent lorsqu’elles s’adressent à d’autres personnes ou qu’elles parlent à d’autres personnes. Si la timidité constitue une telle souffrance journalière au point de transformer la personnalité d’une personne, elle se transforme en ce que l’on appelle une timidité à caractère psychologique.
Dans cet article, nous allons voir les causes, les symptômes, les conséquences, traitement, et surtout comment la surmonter.
Qu’est-ce que la timidité ?
La timidité est un sentiment de maladresse ou d’appréhension que certaines personnes ressentent constamment lorsqu’elles approchent ou sont approchées par d’autres. La timidité est une réponse à la peur, et la recherche suggère que bien qu’il existe une neurobiologie de la timidité. Le répertoire comportemental est orchestré par un circuit spécifique de neurones dans le cerveau et elle est également fortement influencée par les pratiques parentales ainsi qu’avec les expériences de vie.
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La timidité est un trait de caractère qui se traduit par une insécurité dans les relations avec les autres. Il faut dire très clairement que la timidité n’est pas une maladie. C’est une façon d’être de la personne, qui se manifeste par un manque de connaissances sur la façon de se comporter avec les autres. À la suite de cette ignorance, l’inhibition surgit pour agir devant les autres. La personne timide n’ose pas interagir avec les autres et lorsqu’elle n’a d’autre choix que de le faire, elle manifeste de l’insécurité et de la honte.
Naît-on timide ou devient-on timide ?
Il existe une grande controverse pour savoir si des traits de personnalité, comme la timidité, nous accompagnent dès la naissance ou, au contraire, nous les acquérons tout au long de notre vie. Apparemment, pour expliquer la timidité, comme d’autres traits de personnalité, il faut se tourner vers un modèle d’interaction entre la partie génétique (dès la naissance) et la partie acquise (l’expérience).
En ce sens, il ne fait aucun doute que dans le cadre de notre caractère, la timidité est un trait que les enfants peuvent présenter dès les premiers stades de leur enfance. Cependant, la façon dont l’environnement agit face aux manifestations de timidité d’une personne, ainsi que les apprentissages ultérieurs, peuvent moduler ce trait jusqu’à le réduire à son expression minimale. Par exemple, si une personne timide reçoit des punitions de son entourage ; on lui prête moins d’attention, on n’écoute pas son avis, si c’est un enfant, on le gronde s’il se cache derrière sa mère, etc…
Et des renforts, lorsqu’il adopte un comportement dépourvu de traits de timidité, les gens l’écoutent, ils rient avec lui, s’il est enfant, ses parents font allusion à son caractère agréable, etc… Il sera très probable que le trait de timidité finira par se réduire à son expression minimale.
Les Types de timidité
Il existe deux types de timidité :
- Celle qui est normale à certains âges et dans certaines situations, qui normalement ne bloque pas les performances sociales d’une personne et qui disparaît d’elle-même avec le temps. Ce type de timidité est un sentiment que la plupart d’entre nous peuvent ressentir à un moment donné et n’est pas un problème important.
- Le deuxième type de timidité peut être considéré comme pathologique, car il empêche la personne de communiquer normalement et peut devenir chronique. Dans ces cas, la timidité ne fait pas partie d’une sensation passagère, mais plutôt d’une caractéristique beaucoup plus ancrée de la personne et qui, selon son degré, peut entraver considérablement le bon fonctionnement de la personne.
Timidité à l’adolescence
La timidité est généralement présente avec une plus grande force à l’adolescence, car il s’agit d’une étape de forts changements, tant sur le plan social que biologique. De nouvelles amitiés apparaissent et les premières relations amoureuses commencent. Le fait de traiter avec des inconnus jusqu’à présent et d’avoir une conversation avec le sexe opposé sont des facteurs qui peuvent mener à la timidité.
Les causes de la timidité
La timidité est un trait qui vit en chacun de nous. Chez certaines personnes, il est presque imperceptible. Chez d’autres, cela devient plus perceptible et les empêche de mener une vie sociale saine et fluide. L’adolescence est une période où la timidité est accrue et conduit le sujet qui en souffre à éviter le contact avec les autres. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la timidité est particulièrement présente à ce stade. Nous pouvons souligner ce qui suit.
1) Laissez l’enfance derrière vous
L’abandon de l’enfance, c’est laisser derrière nous une étape dans laquelle nous étions protégés et où le rôle social était minime. Dans l’enfance, les relations des petits étaient restreintes et contenues par l’environnement familial et social. La sortie de l’enfance a un impact fort et de nombreux adolescents se plaignent d’une certaine insécurité face à de nouveaux rôles, qui se manifeste sous forme de timidité.
2) Changements corporels
À l’adolescence, certains adolescents se sentent fiers du changement de leur voix. D’autres se vantent de l’apparition de poils et de la formation de lignes courbes chez les filles. Mais, bien plus fréquemment, c’est que ces changements sont en fait une source de raisons de prendre conscience de soi. L’adolescence est la période des complexes : « être grosse », « être maigre », « avoir beaucoup ou peu de poitrine » sont des préoccupations courantes lorsque le corps prend différentes formes différentes. Si l’on ajoute à cela l’apparition de l’acné, la situation ne s’améliore pas du tout.
3) Changements hormonaux
On pourrait définir l’adolescence comme la fête des hormones. Les changements physiques impliquent et révolutionnent complètement l’équilibre hormonal. Les changements endocriniens agissent directement sur les émotions et entraînent une grande labilité affective. Par conséquent, les changements générés dans cette période soulèvent un tsunami d’émotions qui jusque-là étaient restées en sommeil.
4) Facteurs génétiques
D’autre part, il faut tenir compte à la fois des facteurs génétiques et de ceux qui composent l’environnement durant l’enfance. L’introversion, qui consiste à se refermer sur soi-même, est une condition qui se manifeste par l’action de facteurs génétiques. Il convient de noter que l’introversion n’est pas de la timidité, puisque les deux conditions sont déterminées par des motivations différentes.
5) Ambiance familiale
L’environnement dans lequel l’enfant grandit est également un facteur déterminant. Si les parents sont introvertis, il est plus probable que, par l’action de l’apprentissage, l’enfant devienne un adolescent avec les mêmes caractéristiques. À son tour, si l’environnement familial est accueillant et que l’enfant bénéficie d’un confinement, d’un soutien et d’une motivation, les chances de développer de la timidité s’évanouissent.
Cependant, lorsque l’environnement familial est surprotecteur, c’est aussi un facteur qui peut mener à la timidité. De même, une autorité excessive de la part des adultes est un autre déclencheur de cette condition.
6) L’environnement social
Comme on pouvait s’y attendre, l’environnement social joue un rôle déterminant dans la timidité, surtout si le jeune n’a pas reçu les bases nécessaires à la maison au stade précédant l’adolescence. Par conséquent, se faire taquiner ou rabaisser par ses pairs sont des situations qui amènent les adolescents à devenir gênés et à rejeter le contact avec les autres. Cela l’amène à supposer que toutes les relations qu’il entretiendra seront marquées par ces caractéristiques, ce qui l’amène à éviter tout contact social possible.
7) Petite enfance
Des facteurs liés à la période prénatale et aux premiers mois et années de vie influencent l’apparition de la timidité. En se sentant désiré et aimé, l’enfant développe les compétences qui lui permettent d’affronter le monde au-delà de son apparence physique et de l’action hormonale qui surgira dans les années à venir. La confiance en soi se fonde sur la stabilité affective qui se développe et se reçoit chez soi lors de nos premiers pas dans ce monde.
Tous ces facteurs seront déterminants pour développer, ou non, la timidité durant l’adolescence. Les raisons qui conduisent à manifester cette condition à ce stade sont les mêmes chez les hommes que chez les femmes.
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Timidité et phobie sociale : sont-elles identiques ?
Nous pouvons dire avec insistance que la timidité n’est pas la même chose que la phobie sociale. En fait, on pourrait même dire qu’il y a un abîme entre les deux. La timidité n’est pas un trouble, mais une caractéristique ou un trait de notre personnalité. Au lieu de cela, la phobie sociale correspond à un trouble anxieux. Lorsque nous sommes timides, nous pouvons faire face à une situation sociale sans problème majeur.
Lorsque vous souffrez de phobie sociale, vous ressentez des réactions physiques indésirables très intenses au contact avec d’autres personnes. Des symptômes tels que la transpiration, des palpitations, des douleurs précordiales, des bouffées vasomotrices, le besoin d’uriner fréquemment, des étourdissements et des frissons se manifestent quand nous sommes obligés de nous impliquer dans une situation sociale.
Un autre facteur est le sentiment de peur. Ceux qui souffrent de phobie sociale ressentent une peur profonde de traiter avec les gens, tandis que ceux qui sont timides ne ressentent que de l’inconfort. Par exemple, si on pense à ce qui peut se passer dans une classe de lycée où il faut faire une présentation orale, la personne timide la fera à voix basse, sans regarder ses camarades directement dans les yeux et sans rougir. En revanche, ceux qui souffrent de phobie sociale ne pourront pas le faire. Vous pouvez vous mettre à transpirer, vos mains peuvent trembler et votre cœur peut s’emballer. Les mots peuvent ne pas sortir jusqu’à ce que vous quittiez la pièce.
En conclusion, la timidité génère un état d’inconfort léger, tandis que la phobie sociale affecte négativement la qualité de vie.
Caractéristiques de la timidité.
- Tendance à l’introversion.
- Difficulté à exprimer ses sentiments.
- Préférence pour passer inaperçu.
- Ils rougissent.
- Ils n’expriment pas leur opinion devant un groupe de personnes.
- Les observations sont prises comme si elles étaient jugées.
- Le « ce qu’ils diront » régit leurs actions quotidiennes.
Une personne timide peut manifester une agressivité passive. L’affirmation de soi est la capacité d’une personne à exprimer ses pensées clairement et directement, en s’assurant qu’en défendant ses droits, elle ne blesse pas les autres. La personne timide a beaucoup de mal à s’affirmer. Il a du mal à revendiquer ce qui lui appartient. Il n’est pas capable d’exiger quelque chose auquel il a droit devant la bonne personne.
Contrairement à ce qui se passe quand on affirme, la personne timide se plaint de ce qui ne le satisfait pas. Face à une injustice, il critique, mais il le fait dans le dos de celui qui cause son malaise. Le fait d’avoir conscience de « ce qu’ils vont dire » conditionne leur manière d’agir, ce ne sont donc pas des personnes qui usent efficacement de leur liberté.
Conséquences de la timidité
- Dépendance émotionnelle..
- Lien étroit avec les émotions négatives et destructrices.
- Besoin d’approbation.
- Faible estime de soi.
- Difficultés à se faire des amis et à trouver un partenaire.
- Tendance à l’isolement.
- Intolérance à la critique.
Les adolescents timides sont fortement dépendants des personnes avec qui ils se sentent à l’aise. Cette personne peut être un membre de votre famille ou un ami. Ils croient qu’ils ne ressentiront pas cela avec quelqu’un d’autre, alors ils ont tendance à s’attacher à cette personne et à la thésauriser. Son lien avec les émotions négatives qui détruisent l’estime de soi, telles que la culpabilité, la honte et la dépression, est très étroit.
Ils ont besoin de l’approbation des autres, c’est pourquoi ils ont tendance à être très utiles à ceux avec qui ils se connectent. Ils n’ont pas une bonne idée d’eux-mêmes, mais se considèrent comme de peu de valeur pour les autres. Tout cela rend difficile pour eux de se faire des amis, car non seulement ils ne cherchent pas à ce que cela se produise, mais ils peuvent même rejeter ceux qui les approchent avec cette intention.
S’isoler est la réaction naturelle par laquelle ils s’emballent et il leur est difficile de différencier une critique destructrice d’une critique constructive. Lorsqu’ils sont critiqués, leur estime de soi baisse encore plus et ils sentent leur faible estime de soi se réaffirmer.
La timidité a-t-elle une solution ?
La réponse définitive à cette question est : (Oui. La timidité a une solution). En suivant les conseils que nous vous donnerons ci-dessous, vous obtiendrez des améliorations significatives. Dans le cas contraire, vous aurez toujours la possibilité d’avoir recours à une thérapie psychologique.
Au début de ce processus, le professionnel vous évaluera et déterminera dans quelle mesure la timidité affecte votre qualité de vie. Sur cette base, il développera pour vous une thérapie personnalisée, dans laquelle il vous enseignera les techniques qui vous permettront de développer les habiletés sociales nécessaires pour que la timidité, petit à petit, commence à faire partie de votre histoire passée.
Comment vaincre la timidité et avoir confiance en soi ?
L’intervention d’une thérapie n’est pas toujours nécessaire pour vaincre la timidité. Nous avons déjà précisé, au début de cet article, que la timidité n’est pas une maladie. Cependant, la timidité peut rendre la vie extrêmement difficile pour le sujet. Pour cette raison, il est conseillé de se fixer une série d’objectifs pour vaincre la timidité. L’adolescent peut pratiquer les exercices suivants et évaluer ses propres progrès à cet égard :
Mettez-vous à la place de l’autre
Il est commode d’essayer de se placer dans l’esprit de l’autre personne. Tout comme nous nous sentons gênés par nos relations avec les autres, l’autre personne peut ressentir la même chose. Il est plus facile de croire qu’ils nous regardent parce qu’ils nous jugent et nous condamnent en silence, que de croire qu’ils le font parce qu’ils veulent se connecter avec nous et ne savent pas comment le faire.
Reconstitution de situations de la vie quotidienne
Un exercice très efficace consiste, à la fin de la journée, à passer en revue les situations que nous avons vécues au cours de la journée et dans lesquelles la timidité nous a empêchés de nous sentir bien. Une fois que nous les aurons identifiés, nous procéderons à leur modification dans notre esprit afin qu’ils se développent différemment la prochaine fois. Il s’agit d’améliorer nos attitudes à travers une répétition imaginaire et strictement guidée par nous.
C’est une décision qui vous aidera à surmonter la peur et, ce qui est le plus gratifiant, à vérifier qu’elle peut se transformer en satisfaction beaucoup plus facilement que vous ne le pensez. Lorsque nous avons une peur et que nous nous éloignons de la situation qui la génère, ce qui se passe, c’est qu’elle augmente de manière irrationnelle.
Perdre le contact avec la raison de la peur en fait une menace excessive. Au lieu de cela, une fois que nous décidons d’affronter la source de la peur, nous réalisons qu’elle a été alimentée par notre imagination bien plus que par la réalité elle-même.
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Contrôlez le langage corporel
Il y a des expressions faciales et des postures corporelles qui représentent un avertissement qui va directement au subconscient de ceux qui sont devant nous et dont le message est « restez à l’écart ». A tout moment de la journée lorsque vous êtes dans un contexte social, qu’il s’agisse d’un cours, des transports en commun ou d’une réunion, revoyez votre expression et la position de chaque partie de votre corps.
Avez-vous un air renfrogné ou une expression rigide dans vos yeux ? Votre bouche est-elle tendue ? Vous croisez les bras ou les jambes ? Votre torse et vos genoux sont-ils éloignés ou sont-ils éloignés du groupe dans lequel vous vous trouvez ?
Tous ces signaux sont d’énormes « NON » que vous transmettez à votre entourage. Si vous commencez à faire tomber vos barrières une à une, vous verrez que l’attitude des gens à votre égard changera de manière positive et vous vous sentirez davantage encouragé à établir des liens sociaux.
Motivation personnelle
Changer les pensées négatives en pensées positives fera une différence. La parole agit de manière très puissante en nous. Lorsque nous nous répétons constamment : « tu vas te tromper » « tu vas échouer » « ils vont se moquer de toi« , nous créons les circonstances pour que cela se produise. En revanche, si l’on remplace ces maximes par d’autres telles que : « courage », « ils t’attendent », « tu as beaucoup à donner », la situation va prendre une tournure radicale.
Analysez-vous de manière introspective
Nous avons tous nos forces et nos faiblesses. Connaître le vôtre vous aidera à établir une relation basée sur toutes les bonnes choses que vous avez. Par exemple, supposons que vous êtes une personne artistique. Dans ce cas, vous pouvez utiliser vos compétences, comme jouer d’un instrument de musique, dessiner ou peindre, pour commencer à construire des ponts avec d’autres personnes.
Lorsque nous sommes timides, surtout à l’adolescence, il est courant de se concentrer sur le négatif que nous avons. Des pensées comme « Je suis maladroit », « Je ne comprends pas les mathématiques » ou « Je n’ai pas de sujet à aborder » nous empêchent souvent de voir tout ce qui est merveilleux en nous et qui serait le bienvenu par les autres. personnes.
Prenez des cours de théâtre
Bien qu’elle ne soit probablement pas à la portée de beaucoup de personnes, cette discipline permet de développer les habiletés sociales qui manquent à une personne timide. En plus de cela, cela permet d’aborder le regard de l’autre, indispensable pour vaincre la timidité.
FIN
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