Paralysie du sommeil : un phénomène effrayant

Si les états de sieste et d’éveil sont le plus souvent bien définis et distincts, certaines pathologies particulières, telles que la paralysie du sommeil, sont susceptibles de bouleverser ces frontières fixes. Une paralysie du sommeil est une incapacité passagère pour individu de bouger, et qui se produit principalement au moment ou le sujet s’endort. Les individus atteints de cette paralysie de sommeil restent parfaitement lucides durant ces troubles, qui sont souvent suivis d’hallucinations troublantes et de sensation de suffocation.

La paralysie du sommeil implique à la fois des phases de sieste et d’éveil, ce qui est l’une des raisons expliquant les symptômes angoissants qui en découlent. Bien qu’il y ait encore de multiples inconnues concernant la paralysie du sommeil, le fait d’en apprendre davantage sur les differents types de paralysie, les symptômes, les causes, et le traitement de cette maladie peut conduire à une bien meilleure compréhension de celle-ci et des moyens de la prévenir.

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Paralysie du sommeil : Qu’est-ce que c’est ?

Une paralysie du sommeil se caractérise par une courte perte de contrôle musculaire, appelée atonie (diminution du tonus normal d’un organe contractile), qui se produit juste après que la personne s’est endormie ou esseille de se réveiller. Pendant ce phénomène, il arrive souvent que des personnes aient des hallucinations. Cette paralysie du sommeil est classée parmi les parasomnies (comportement anormal dans le sommeil) en raison de son lien avec la phase de stimulation oculaire rapide du cycle du sommeil.

Certains chercheurs pensent que cette crise du sommeil implique un état de conscience mixte qui mélange à la fois l’éveil et le sommeil paradoxal. En effet, l’atonie et l’imagerie mentale du sommeil paradoxal semblent persister même dans un état de conscience et d’éveil. En d’autre terme durant cette crise du sommeil, le sujet n’est plus endormi, mais, il n’arrive pas à ouvrir les yeux et entend des bruits étranges.

La paralysie du sommeil a-t-elle un sens ?

Le dormeur, plongé dans son sommeil profond, se trouve dans le bras de Morphée, loin des éveils fréquents de la nuit. Malgré les heures de sommeil qu’il cumule, il dort d’un sommeil parfois entrecoupé d’apnées du sommeil, ces pauses respiratoires qui peuvent perturber la tranquillité de sa nuit de sommeil. À d’autres moments, il est pris dans le tourbillon des cauchemars ou des terreurs nocturnes, ces manifestations cérébrales qui peuvent déclencher une somnolence diurne pendant la journée.

On a découvert que la perception des crises de paralysie nocturne dépendait en grande partie de l’origine culturelle de la personne. En effet, l’atonie est souvent angoissante et des hallucinations perturbantes peuvent aggraver les crises de sommeil. De ce fait, près de 90 % des crises de sommeil sont accompagnées de peur intense, alors que seule une minorité de personnes ont des hallucinations agréables, ou même joyeuses.

Les crises de sommeil peuvent mettre quelques secondes (approximativement 20 minutes), et la durée moyenne des crises de sommeil varie entre six et sept minutes. Dans la plupart des cas, les crises de sommeil se terminent d’eux-mêmes. Cependant, elles sont souvent interrompus lorsqu’une personne vous touche ou vous appelle, ou encore lorsque vous fournissez des efforts intenses dans le but bouger un menbre de votre corps.

Quelles sont les differents types de paralysie du sommeil ?

Des experts médicaux utilisent souvent deux termes afin de classer les cas de paralysie du sommeil à savoir :

La paralysie du sommeil isolée : durant cette phase, les crises de sommeil ne sont pas liés à un diagnostic sous-jacent de narcolepsie(Cette pathologie du sommeil est caractérisée par une période de sommeil nocturne normale dont la qualité est médiocre), un trouble neurologique qui empêche le cerveau de contrôler convenablement l’éveil ; ce qui conduit dans la plupart des cas à une crise du sommeil.

Paralysie récurrente du sommeil : Ce trouble se traduit par de nombreuses crises de paralysie nocturne au fil du temps. Dans bien des cas, ses deux caractéristiques sont associées pour désigner un état appelé paralysie récurrente isolée du sommeil, qui se caractérise par des crises continues de paralysie nocturne chez une personne qui ne souffre pas de narcolepsie.

La phase de sommeil paradoxal : elle se traduit par des rêves intenses suivis d’une période d’atonie, qui permet en général d’éviter tout rêve anormal. La plupart du temps, l’atonie se termine au réveil, si bien que la personne ne se rend jamais compte de son impuissance à bouger.

Paralysie du sommeil : les symptômes

Au cours cette paralysie du sommeil, le symptôme le plus important est l’atonie, c’est-à-dire le fait de ne pas pouvoir bouger son corps. Selon les estimations, 75 % des crises du sommeil sont accompagnées d’hallucinations qui se distinguent des rêves habituels. Tout comme l’atonie, ces hallucinations surviennent pendant le sommeil ou au réveil.

Les hallucinations durant la paralysie de sommeil sont répartient en trois catégories à savoir :

• Les hallucinations d’intrus : Durant ces hallucinations, les individus qui subissent cette crise du sommeil ont l’impression q’une personne dangereuse se trouve dans la piece dans laquelle il dorme.

• Hallucinations par pression thoracique : Encore appelées hallucinations d’incubus, durant ces crises, les personnes ont des sensations d’étouffement, comme si une personne exerçait des pressions sur le thorax, pour les empêcher de respirer. Celles-ci se produisent fréquemment en même temps avec des hallucinations d’intrus.

• Hallucinations vestibulaires-motrices : durant ces hallucinations, vous avez l’impression de voler, ou que votre âme sort de son corps. c’est assez récurent chez les individus souffrant de crise du sommeil.

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La paralysie du sommeil est-elle fréquente ?

Les chercheurs sont convaincus qu’environ 20 % des sujets souffrent de paralysie du sommeil au cours de leur vie. Peu de données sont disponibles sur la fréquence de réapparition des crises de sommeil. La paralysie du sommeil peut se déclarer à tout âge, bien que les premiers symptômes se produisent généralement durant l’enfance, l’adolescence ou le début de l’âge adulte. Après avoir commencé à l’adolescence, les crises sont plus fréquentes entre 20 et 30 ans.

Quelles sont les causes de la paralysie du sommeil ?

On ne connaît pas la cause précise de la paralysie du sommeil. Certaines études ont été réalisées dans le but de déterminer les éléments qui contribuent à accroître le risque de paralysie du sommeil et les résultats obtenus sont assez variables. Les chercheurs estiment que plusieurs facteurs interviennent dans le développement de la paralysie du sommeil.

Dans le cadre d’une étude, un taux plus élevé de crise du sommeil (38 %) a été observé chez les personnes atteintes d’apnée du sommeil obstructive, qui est un trouble du sommeil se caractérisant par des interruptions répétées de la respiration. On a également constaté que la paralysie du sommeil était plus courante chez les personnes qui ont des crampes nocturnes dans les jambes.

Il a été constaté que les symptômes de l’insomnie, comme la difficulté pour s’endormir par exemple, et la somnolence excessive au cours de la journée, sont liés à la paralysie du sommeil. Ceux dont le rythme respiratoire n’est pas aligné sur le cycle jour-nuit local, tels que les personnes en décalage horaire et les travailleurs en équipe, peuvent de plus être exposés à un risque plus élevé de paralysie du sommeil.

Le fait de consommer trop d’alcool ou des médicaments antidépresseurs entraîne un rebond, et peut aussi être à la source d’une paralysie du sommeil.

Est-ce que la paralysie du sommeil est dangereuse ?

Pour de nombreuse personnes, la paralysie du sommeil ne représente pas danger. Même si elle est a l’origine d’une souffrance émotionnelle, elle est considérée comme une pathologie légère, et ne survient normalement pas de façon répétée au point d’avoir des effets importants sur la santé.

On estime toutefois que 10 % des victimes présentent des crises plus importantes ou récurrentes, faisant de la paralysie du sommeil un phénomène inquiétant. En conséquence, ces personnes peuvent avoir des pensées négatives au moment de se coucher, réduire le temps de sommeil ou créer de l’anxiété au moment de se coucher, ce qui complique l’endormissement. Le manque de sommeil peut provoquer une somnolence excessive dans la journée et avoir de multiples répercussions sur l’état de santé global d’une personne.

Comment traiter la paralysie du sommeil ?

La première chose à faire pour remédier à la paralysie du sommeil consiste à consulter un médecin dans le but d’identifier et de traiter les problèmes profonds qui peuvent être à l’origine de la fréquence ou de la gravité des crises. Par exemple, il peut s’agir d’un traitement de la narcolepsie ou encore de mesures destinées à mieux contrôler l’apnée du sommeil.

En générale, il y a peu de preuves scientifiques sur le traitement plus efficace de la paralysie du sommeil. De nombreuses personnes ne savent pas que cette maladie est assez courante et ont donc honte après les crises. De ce fait, la simple reconnaissance et la normalisation de leurs symptômes par un médecin peuvent être bénéfiques. Compte tenu du lien entre la paralysie du sommeil et les problèmes généraux de sommeil, une meilleure hygiène du sommeil est un but commun pour prévenir la paralysie du sommeil.

Plusieurs méthodes d’hygiène du sommeil permettent de contribuer à une meilleure Qualité du sommeil et à une plus grande stabilité du repos durant la nuit.

Voyons à présent les techniques que vous pouvez appliquer pour réduire les risque de crises de risque du sommeil !

• Établissez une routine 

Suivez la même horaire pour vous coucher et vous réveiller tous les jours, y compris le week-end. Une routine apaisante avant le coucher peut vous aider à vous sentir à l’aise et à vous détendre .

• Optimisez votre espace de sommeil

Équipez votre lit du meilleur matelas et du meilleur oreiller pour vos besoins. Il est aussi utile de concevoir votre chambre à coucher de façon à limiter l’intrusion de la lumière ou du bruit.

• Limitez la consommation des produits malsains

Réduisez votre consommation d’alcool, de cigarette, de caféine…. surtout le soir. Vous pouvez lire notre article sur Pourquoi fumer est-il si mauvais pour la santé ?

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• Supprimez les distractions avant d’aller vous coucher

Garder vos appareils comme les téléphones portables, pendant au moins une heure avant d’aller dormir. L’amélioration de l’hygiène du sommeil est fréquemment intégrée à la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie, un type de thérapie par la parole qui permet de recadrer les pensées et les émotions négatives qui nuisent au sommeil.

Conclusion

Une forme spécifique été développée pour la paralysie du sommeil, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider son efficacité. Certains médicaments sont connus pour supprimer le sommeil, et ceux-ci peuvent aider à arrêter la paralysie du sommeil. Ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires et conduire a un rebond du sommeil paradoxal, lorsque quelqu’un arrête de les prendre. Pour ces raisons, il est primordial de parler avec un médecin avant de prendre tout médicament afin de discuter de ses avantages et inconvénients potentiels.

L’importance d’un sommeil lent profond, diurne ou nocturne, est cruciale pour une santé optimale. Alors, que l’on se réveille naturellement ou à l’aide de réveils, bien dormir est la clé pour s’éloigner de la somnolence et embrasser une vie pleine d’énergie.

Si vous avez déjà aussi vécu ces sensations inexplicables, veuillez partager avec nous en laissant des commentaires.

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